5 idées reçues sur le métavers

Si le métavers est aujourd’hui sur toutes les lèvres et au cœur des projets de développement de plus en plus d’entreprises, il n’en demeure pas moins une vaste  énigme pour certains. Découvrez cinq idées reçues sur ce petit nouveau du Web3.

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Metavers

D'ici 2026, “25 % des individus passeront au moins une heure par jour dans le métavers pour le travail, les achats, l’éducation, les média sociaux ou le divertissement”, selon le cabinet Gartner. Si ce chiffre interroge encore les particuliers, il est loin de surprendre les entreprises qui se sont déjà engouffrées dans la brèche. 
Tout comme elles, vous avez observé le potentiel de ce secteur mais hésitez encore à vous lancer, notamment à cause de certains aprioris... On démêle ça avec vous en revenant sur cinq idées reçues que vous êtes peut-être déjà posé sur le monde virtuel. 

1.    Le métavers, ce n'est que pour les gamers et les marques de luxe

Si le métavers a d’abord été popularisé grâce aux afficionados de jeux vidéo, puis par les marques de luxe, les opportunités de développement sont en réalité transverses pour de nombreux secteurs tels que la formation, l’éducation, la restauration ou la santé.  
Demain, tout un chacun pourrait suivre l’enseignement d’une prestigieuse université à l’autre bout de la planète sans bouger de chez lui. Il en va de même pour les missions professionnelles qui pourraient se faire à distance. Les étudiants en archéologie n’auraient quant à eux plus besoin de se déplacer sur des sites de fouilles pour les observer. Et côté médecine ou téléassistance, le métavers permettrait  aux patients de bénéficier de nouveaux services. 
En ce sens, les pharmacies CVS Health ont récemment déposé un brevet visant à devenir les premières pharmacies dans le métavers. 

2.    Le métavers, c'est le Far West !

Des espaces d’échange dans lesquels chaque individu serait affranchi des contraintes étatiques mais aussi géographiques et sociales : c’est la promesse du Web3. Si dans la majorité des cas, ces nouveaux univers nous permettent avant tout de jouer, de faire du shopping, du sport ou même de travailler, il semblerait que le cyberharcèlement y soit également monnaie courante. En 2021, des utilisatrices décrivaient le métavers comme un lieu propice à des « situations d’inconfort », ou de « harcèlement virtuel ».   
Bien consciente de cette menace grandissante, l’entreprise Meta a développé divers outils afin de bloquer les utilisateurs problématiques et active désormais par défaut une bulle de protection d'un mètre autour de l'avatar. Un mouvement encouragé par le Digital Services Act (DSA), piloté par la Commission européenne, qui  incite  les plateformes à renforcer leur modération sur les contenus haineux et explicites sous peine de sanctions.

3.    Le métavers, c’est un levier d’investissement immobilier (virtuel)

Si le prix de l’immobilier dans le métavers connait actuellement une baisse significative, sa croissance avait jusque-là atteint des sommets : 879 %  d’augmentation en moins de 3 ans, soit 23 fois plus que l'immobilier traditionnel (+39 %), selon le cabinet Chainalysis. En 2021, la société Token’s avait déboursé 2,4 millions de dollars pour s’offrir 565 mètres carrés de terrain dans Decentraland. Sur cette  même plateforme le prix de la parcelle avait bondi, passant de 821 $ à 3 895 $, rien que sur les tout premiers mois de 2021.

4.    Le métavers, ça n'intéresse que les jeunes  

Dans son état actuel, le métavers semble cibler principalement les hommes  (64 %), les entreprises à forte croissance (60 %) et la génération Z [ndlr : personnes nées entre 1997 et 2010] (55 %) selon une étude menée par la plateforme de mise en relation BtoB Sortlist. Pourtant, lorsqu’on interroge les principaux intéressés les retours sont un peu différents. Selon un rapport de la banque d'investissement Piper Sandler, la moitié des 7 100 adolescents sondés déclare ne pas être sûre ou n'avoir pour le moment aucune intention d'acheter un dispositif permettant d'accéder au métavers. Et seuls 9 % envisagent de se procurer un casque de réalité virtuelle dans les prochains mois. Tout miser sur le métavers afin d’attirer une cible plus jeune semble donc une stratégie à pondérer.

5.    Le métavers, c'est l'avenir de toutes les entreprises

Si certaines entreprises se sont ruées sur le métavers dès les premières heures par peur de passer à côté d’un levier de croissance pour leur entreprise, comme pour leur chiffre d’affaires, toutes ne pourront pas ou ne voudront pas succomber à ce nouvel outil du Web3. Car si les grands groupes ont les moyens de s’équiper en matériels de pointe, les TPE/PME  manquent à la fois de fonds pour investir dans  ces technologies encore coûteuses mais aussi de compétences pour appréhender ces outils. 
Alors que le métavers promet de faire évoluer l’expérience client, les experts rappellent qu’il ne pourra jamais se substituer au monde réel.

mélanie
Mélanie Bruxer Rédactrice web