3 conseils pour s’exporter au Royaume-Uni

S’exporter au Royaume-Uni après le Brexit : opportunité actuelle ou histoire passée ? Stanislas Godefroy, conseiller au service économique de l’Ambassade de France à Londres et Arnaud Leretour, directeur de Business France Londres, partagent leurs conseils pour réussir son implantation au Royaume-Uni. 

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« Le Royaume-Uni demeure un énorme marché et ne pas s’y développer serait une grave erreur » affirme Stanislas Godefroy. Les entreprises françaises peuvent être effrayées par les conséquences économiques du Brexit, alors même que le marché britannique reste attractif. Intervenus à Big le 7 octobre dernier, Stanislas Godefroy et Arnaud Leretour, spécialistes de l’économie britannique, font le point sur la situation en Grande-Bretagne.

Se tenir informer des changements réglementaires 

De nouvelles réglementations sont mises en place petit à petit à la suite du Brexit. Stanislas Godefroy conseille aux entreprises françaises de se renseigner sur les nouvelles mesures. L’entrée en vigueur de la certification UKCA à partir du 1er janvier 2023 est notamment l’une des plus importantes à retenir. « A partir de cette date, les produits marqués CE ne pourront plus entrer sur le marché britannique, la certification UKCA délivrée par un organisme britannique sera désormais obligatoire » explique-t-il. Les exportateurs français doivent s’y préparer, d’autant plus que la Grande-Bretagne est fortement dépendante des importations dans certains secteurs, tel que l’industrie agroalimentaire. La France est le troisième fournisseur agro-alimentaire du Royaume-Uni ajoute-t-il. Même si les problématiques réglementaires peuvent être contraignantes, Arnaud Leretour précise que de nombreux sites sont dédiés à ces sujets épineux pour les entreprises françaises notamment ceux du Gouvernement, de la Douane, et de la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne.

Le Brexit peut constituer une source de business 

L’union douanière entre le Royaume-Uni et les pays de l’Union Européenne devient caduque, et aboutit à un certain nombre de contraintes pour le paiement de la TVA et des frais de douane. « Tout cela entraîne des frais administratifs ou des frais sur les opérations » explique Stanislas Godefroy. Ces conséquences peuvent décourager les entreprises françaises de s’exporter dans les îles britanniques. Néanmoins, comme le fait remarquer le directeur de Business France, le Brexit fait naître des opportunités en permettant d’accéder à travers la Grande Bretagne à des marchés plus lointains comme celui du Commonwealth. Il peut également s’agir d’une première étape avant d’entrer sur le marché américain selon Stanislas Godefroy. Il ajoute que le marché britannique reste mûr et dynamique, demeurant attractif pour les entreprises françaises.

Miser sur la transition environnementale et énergétique  

« La décarbonation de l’économie est l’une des priorités du Gouvernement » affirme le conseiller économique. Le développement des technologies vertes est une conséquence directe de cette volonté, puisque les équipements mis au point permettront de réaliser des économies d’énergie. Il ajoute que le Royaume-Uni souhaite adopter une stratégie « net zéro », ayant pour objectif de réduire la pollution au sens très large. Par conséquent, « si vous avez un produit qui va dans ce sens, il peut bien évidemment avoir du succès sur ce marché. Les Anglais apprécient nos produits, qui peuvent avoir une véritable résonnance dès lors qu’ils sont bien marketés et bien positionnés en termes de prix » ajoute Arnaud Leretour. Il surenchérit en expliquant que les énergies renouvelables représentent des perspectives intéressantes pour les entreprises françaises puisque le Royaume-Uni a fait de l’éolien la première de ses activités en matière d’énergie. 

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