81 % des dirigeants ont déjà envisagé de racheter une entreprise

En 2022, Bpifrance Le Lab a mené une enquête, en partenariat avec France Invest, auprès de 668 dirigeants de PME sur le thème de la croissance externe. Celle-ci révèle la popularité du rachat d’entreprise auprès des PME, malgré le coût et la complexité de ces opérations stratégiques. 

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81 % des dirigeants de PME ont déjà réfléchi à réaliser une opération de croissance externe. C’est ce qui ressort de l’étude Petites et moyennes entreprises aux grandes ambitions : la croissance externe à l’échelle des PME. Cependant, seuls 34 % de ces chefs d’entreprise sont parvenus à mener leur acquisition jusqu’au bout. Entre la définition d’un projet de croissance externe et sa réalisation, de nombreux obstacles se dressent sur la route des PME françaises et peuvent décourager les potentiels acquéreurs.  

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Les freins à l’acquisition d’entreprise 

Interrogés sur les obstacles les ayant empêché d’acquérir une autre entreprise, les patrons de PME évoquent le manque de temps (69 %), le manque de compétences en interne pour les épauler (69 %) ainsi que le manque de fonds pour se lancer sans nuire à l’équilibre financier de leur entreprise (63 %). Un autre aspect a découragé 47 % de ces dirigeants : les difficultés liées au contexte économique des dernières années (gilets jaunes, Covid-19, guerre en Ukraine…). « Pour les dirigeants de PME, la période est bien trop troublée, et les inconnues demeurent nombreuses. Les théories sur la croissance externe se heurtent vite à la réalité du terrain qui peut briser les meilleures intentions en la matière. », justifie Thierry Geets, le dirigeant de Horizane Santé.

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Un dirigeant de PME sur deux prévoit de vendre son entreprise dans les cinq prochaines années 

Malgré ces freins, les auteurs de l’étude estiment que le marché de la fusion-acquisition pour les PME devrait être très actif dans les cinq prochaines années. Près d’un dirigeant sur deux (47 %) prévoit de vendre son entreprise en échange d’un prix conforme aux standards du marché. Un chiffre qui s’explique par un effet générationnel, avec de nombreux dirigeants, fatigués par la succession de crises, qui envisagent de prendre leur retraite.

En parallèle, 72 % des répondants ont l’intention d’acquérir une entreprise dans les cinq prochaines années. Parmi eux, 30 % sont tout à fait certains de mener une telle opération. « Dans ce contexte, même si la concurrence des grands groupes et des fonds d’investissement s’annonce féroce sur les meilleurs dossiers, les ambitions des dirigeants de PME peuvent trouver de beaux débouchés. Avec leurs arguments propres (flexibilité, valeurs entrepreneuriales, ancrage local…), ils sont en mesure de convaincre les vendeurs sensibles à ces discours », peut-on lire dans l’étude de Bpifrance Le Lab.

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