Quelle place pour les acteurs du transfert de technologie au capital des startups deeptech ?

Un rapprochement des acteurs du transfert et des fonds d’investissement permettrait d’accroître le développement de startups deeptech. C’est la conclusion du panorama des pratiques d’entrée au capital de ces entreprises publié par Bpifrance.

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Entrer au capital de startups deeptech n’est plus uniquement l’apanage de fonds d’investissements spécialisés. Aujourd’hui, de nombreuses structures d’accompagnement et acteurs du transfert de technologie (comme le CNRS, le CEA, les sociétés d’accélération du transfert de technologies, etc.) font le choix de s’associer aux entreprises qu’elles contribuent à créer. Bpifrance est allé à leur rencontre pour établir un panorama des pratiques d’entrée au capital des startups deeptech et identifier des pistes pour pérenniser leur développement.

Organismes de transfert de technologie : véritables leviers pour l’investissement

R&D, verrous technologiques, go-to-market longs et risqués… Les startups deeptech se caractérisent par leur fort besoin capitalistique dès leur création. De plus en plus, les structures d’accompagnement et de transfert de technologie participent à ce besoin en investissement et soutiennent les projets qu’elles accompagnent. Avec un impact positif sur leur développement. D’après les chiffres de l’Observatoire Deeptech, 47 % des startups passées par une structure de transfert de technologie sont parvenues à lever des fonds, contre 23 % pour les startups qui se sont développées seules.
Pour accélérer la création de startups deeptech et pérenniser leur développement, un rapprochement des acteurs du transfert et des fonds d’investissement semble essentiel. Il permettrait le partage de bonnes pratiques métiers et enjeux respectifs, et ainsi de favoriser la réussite du Plan Deeptech.

Entrer au capital des deeptech: raisons, modalités, pratiques

Les raisons d’entrer au capital pour des structures de transfert de technologie sont multiples. Trois visions stratégiques se dégagent des échanges réalisés entre Bpifrance et les structures d’accompagnement. La première considération : les critères stratégiques financiers et extra-financiers. La prise de parts permet alors de suivre de près une activité jugée stratégique par rapport à la mission de l’organisme de transfert. On note aussi que pour la plupart d’entre eux, la prise de parts apparaît comme une voie de valorisation adaptée pour garantir un retour sur investissement. Enfin, pour certaines structures, l’entrée au capital est inhérente au modèle d’affaires, comme contrepartie de leur accompagnement.

Si la plupart des organismes de transfert choisissent d’entrer au capital des projets deeptech qu’ils accompagnent par la conversion de créances, l’apport en espèces est une pratique employée entre autres par le CEA(1) ou l’Inserm(2). Celle-ci a l’avantage de distinguer clairement la gestion et la négociation de la propriété intellectuelle de l’accompagnement business proposé par l’organisme de transfert.

Enfin, concernant leurs pratiques d’intervention, les structures de transfert de technologie se démarquent par leurs différences. Celles-ci peuvent notamment s’expliquer par les visions stratégiques adoptées par les structures, mais aussi par leurs critères d’aides à la décision ou encore leurs modalités de prises de parts. On note cependant des bonnes pratiques partagées, comme la nécessité de trouver le juste rôle en tant qu’actionnaire ou l’importance de se prémunir des conflits d’intérêts. Pour toutes les structures interrogées, un seul mot d’ordre : garder à l’esprit l’intérêt du développement de la startup.

Retouvez toutes ces informations résumées en une infographie. 

Panorama des pratiques d’entrée au capital des startups deeptech par les acteurs du transfert de technologie : l'étude complète

 

(1) Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
(2) Institut national de la santé et de la recherche médicale