73e enquête sur les PME et leur conjoncture : un regain certain des activités et des embauches

Ce 20 juillet, Bpifrance Le Lab a publié sa 73e enquête semestrielle sur les PME. Dans un contexte où les restrictions sanitaires s’assouplissent, un regain d’optimisme accompagne une reprise effective des activités et des embauches 

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73 enquête PME

37 % des dirigeants des PME interrogés déclarent que leur entreprise a égalé ou dépassé son taux d’activité « normal »Si ce regain d’activité concerne tous les secteurs, il est toutefois plus marqué pour le secteur industriel dont le chiffre d’affaires annuel connait une hausse de 35 points par rapport à une moyenne nationale de 24 points. D’autres domaines d’activités connaissent des avancées plus timides, notamment le tourisme, malgré une nette amélioration de son indicateur d’activité qui a gagné 74 points en un an.  

Une reprise de l’activité marquée par une hausse importante des projets d’embauche  

Les trésoreries des TPE-PME ont les reins solides. 63 % des dirigeants jugent leurs trésoreries suffisantes malgré la crise. Derrière cette résilience se trouvent à la fois la reprise de l’activité et les soutiens publics qui ont joué le rôle d’amortisseur. 57 % des bénéficiaires des prêts garantis par l’Etat (PGE) déclarent n’en avoir utilisé qu’une minime partie, le reste a rejoint la trésorerie 

À la lumière de ces données, trois-quarts des chefs d’entreprise des 6 104 TPE-PME interrogés affichent de l’optimisme quant à un retour total de l’activité en 2022. Ce retour progressif s’accompagne d’une accélération des embauches dont 2021 voit déjà les prémices. 54 % des chefs d’entreprise maintiennent leurs projets d’embauches, 16 % les révisent à la hausse après ce premier semestre. Les entreprises dans le commerce et dans la construction se distinguent par un rythme plus soutenu et connaissent respectivement une augmentation de 20 % et de 19 % des intentions d’embauches selon l’étude de Bpifrance Le LabLes recrutements seraient également dynamiques dans le secteur des services qui a connu une hausse de 23 points ces six derniers mois.  

Les difficultés de recrutement repartent à la hausse  

Selon l’Insee dans une étude qui concerne le premier trimestre 2021, les indices du marché de l’emploi sont en bonne voieL’emploi salarié privé a augmenté de 0,3 % malgré une stagnation de l’activité. C’est toutefois le second trimestre 2021 qui a sauvé la mise. 785 000 déclarations d’embauche ont été faites au mois de mai dont 383 000 en CDIUne évolution de 37 % en umois. Le chiffre le plus haut depuis plus de 15 ans selon la Caisse nationale des Urssaf.  

75 % des chefs d’entreprise interrogés déclarent même rencontrer des difficultés de recrutementSi la difficulté reste moindre qu’en 2019 (81 %), elle est nettement supérieure à celle exprimée dans l’enquête de Bpifrance LLab sortie en novembre 2020, soit 65 %La plupart des dirigeants pointent « quelques difficultés », tandis que 35 % d’entre eux rencontrent une réelle pénurie de candidats. L’industrie et la construction restent les milieux les plus touchés par ces difficultés. 87 des entreprises dans le secteur de la construction connaissent des difficultés, 81 % dans l’industrie, contre une moyenne des secteurs de 75 %. Toutefois, la pénurie reste loin d’être généralisée et est encore moins importante qu’avant la crise.  

Si ces difficultés touchent des secteurs plus que d’autres, la taille de l’entreprise n’est pas un facteur anodin. Les entreprises de plus de 10 salariés peinent plus que les TPE. (84 % contre 61 %), un écart plus important qu'en 2019. 

En résumé, à la sortie du choc économique de l’année dernière, les TPE et PME de l’Hexagone connaissent de meilleures perspectives d’activité. Ces perspectives s’accompagnent de projets d’embauches et redéfinissent la dynamique du marché de l’emploi.  

 

Pour en savoir davantage, consultez l’intégralité de l’étude de Bpifrance LLab qui développe les cinq axes suivants :

 

  • Les perspectives d’activité et d’embauche en 2021 sont en forte amélioration 
  • La situation de trésorerie des TPE-PME jugée solide 
  • Le PGE reste encore très majoritairement à l’état de réserve financière 
  • Le net rebond anticipé de l’activité tire vers le haut les intentions d’investissement  
  • A horizon 2022, les trois quarts des TPE-PME auraient retrouvé leur niveau d’activité d’avant-crise