51 % des TPE-PME comptent investir en 2023

Quelle était  la situation des TPE-PME à fin 2022 ? Quelles sont leurs perspectives pour l’année 2023 ? Réponses avec la 76e enquête de conjoncture semestrielle publiée par Bpifrance Le Lab.

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Financement & Investissement

Malgré les nombreuses difficultés rencontrées par les TPE-PME ces derniers mois, les dirigeants ne montrent pas de signe de panique. C’est ce qu’on peut retenir de la 76e enquête de conjoncture auprès des PME menée par Bpifrance Le Lab. « Partant d’une situation plutôt confortable, les TPE-PME ont fait preuve de résilience en 2022, malgré des contraintes de production persistantes et la hausse des prix de l’énergie. Afin d’amortir le choc, elles ont notamment puisé dans leur PGE et augmenté leurs prix de vente. », analyse Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance. Parmi les TPE-PME déclarant avoir souscrit à un PGE (la moitié des répondants), 57 % affirment l’avoir consommé dans sa majorité. Celui-ci serait en partie utilisé pour amortir la hausse des coûts de l’énergie ou des matières premières. Cependant, l’étude révèle que le risque de crédit attaché au remboursement de ces prêts reste relativement limité.

Vers un ralentissement des investissements et des embauches   

Si les TPE-PME prévoient un ralentissement de leur activité en 2023, 51 % d’entre elles comptent tout de même investir cette année. Une proportion en baisse dans tous les secteurs, sauf celui du tourisme qui tire son épingle du jeu grâce à un rattrapage post-Covid. 
Ces chiffres s’expliquent à la fois par la hausse des prix, notamment ceux de l’énergie, qui pèse sur la situation financière des entreprises ainsi que par le durcissement des conditions d’accès au crédit.12 % des TPE-PME déclarent rencontrer des difficultés pour financer leur trésorerie et 11 % pour financer leurs investissements.

Côté emploi, on observe plus de résilience. Dynamiques en 2022, les embauches devraient ralentir en 2023 en raison de la baisse de l’activité mais aussi des difficultés de recrutement. 82 % des dirigeants assurent en rencontrer, et 44 % les jugent même sévères. Des proportions proches de celles observées avant crise (respectivement 83 % et 43 % en moyenne sur 2018-2019). Dans ce contexte de tensions sur les recrutements, auquel s’ajoute une inflation marquée, 72 % des dirigeants de TPE-PME ont augmenté les salaires de leurs collaborateurs en 2022. Un tiers d’entre eux aurait même accordé une hausse de plus de 5 %. Et pour 2023, ils sont 42 % à envisager d’accroître les rémunérations de leurs salariés. Des hausses qui concerneraient plus fortement les entreprises industrielles. 

Retrouvez l'intégralité de la 76e enquête semestrielle de conjoncture TPE-PME sur le site de Bpifrance Le Lab.